Driving Licence!

Ca y est, je viens d'obtenir mon premier permis de conduire!!
Ca s'est passé en trois étapes : une soirée où on a été imprimer le code de Georgie, et où on a passé une heure à le lire; une matinée pour passer "l'instructional test" (le code version américaine, avec droit à 10 erreurs sur 40 questions), et une autre matinée pour passer le "road test" (5 minutes à rouler dans un parking et à se garer entre des plots, et 5 minutes sur la route pour faire le tour du paté de maisons). Le tout pour la modique somme de 40$ (mais je me suis fait arnaquer : normalement, il est à 20$...), et sans aucun rendez-vous.
En clair, les Etats-Unis me donnent ce que je n'ai jamais réussi à acheter en France (même avec 700€, ie 1000$, et 2 ans d'entraînement sur les routes françaises!) : la liberté de mouvement. J'étais super content de connaître enfin cette sensation, un peu comme l'oiseau qui prend son premier envol (d'ailleurs, ça se voit sur mon permis, que j'étais super content).
Du côté des autres, Marc l'a eu avec moi, et Philippe doit encore passer le road test : pour l'instant, il n'a que la conduite accompagnée (il n'est pas venu faire le road test), qu'il a eu en une matinée et une heure de lecture du code...

Les exams à Georgia Tech

Ca y est, mes "midterms" sont passés. Les midterms, ce sont des exams au milieu du "semester", ou "term" (en fait 4 mois...).
Grosso modo, j'avais deux taches: un test de maths à faire en une heure et demi, et répondre à 3 questions de "psychologie" en une heure et demi aussi.
Evidemment, c'est bien connu, nous les français, on est naturellement des cracks en maths, donc j'ai juste relu le cours, fait une petite fiche pour les formules... et la moitié de l'exam était du par coeur (du genre tout un exo sur la condition de Kuhn-Tucker, dont je n'avais jamais entendu parler)!! Comme ça, je suis prévenu pour la prochaine fois : apprendre les noms des choses par coeur!
Par contre, et c'était clairement assumé par le prof, l'exam de psychologie était un exercice de synthèse et de mémorisation: je devais préparer 12 questions dans les 2 semaines avant le test (de quoi écrire en continue pendant 30 minutes par question), puis en recracher 3 tirées au sort le jour du test. Pour ça, il fallait d'abord acheter un "bluebook", ie un petit carnet d'examen. Là, je pense avoir mieux réussi, car rien que de préparer les questions, ça fait mémoriser les réponses. Pour vous donner une idée de ce qu'est la psychologie cognitive, une question était: "Décrivez des résultats de recherche étayant l'idée que l'attention visuelle est comparable à un spot lumineux, puis décrivez des résultats qui contredisent cette idée." Bref, c'est très loin de la psychologie freudienne!

Notre voiture

Voici enfin de superbes photos de notre voiture. On a bien galéré pour la trouver, obtenir un certificat d'emission, une assurance, une carte grise et une plaque... mais maintenant on a à peu près tout ! A nous les States...

Il nous aura fallu aller 4 fois à un tag office pour enfin être au bon endroit, le bon jour, avec les bons papiers pour obtenir carte grise et plaque. Faut dire que demander à être trois propriétaires (Marc Nico et moi) ça n'a pas facilité les choses, d'autant plus que Marc et moi nos n'avions que des permis français et nico ne l'a pas...

Le cassoulet !!!

Parmis nos nombreux exploits culinaires, le tout dernier mérite d'être souligné: le premier Cassoulet d'Atlanta ™, fait avec les ingrédients du coin... Pas de canard donc... et nous n'avons pas fait tout à fait la recette originale du cassoulet qui prend une journée puisqu'il y a plein de cuissons successives. Mais c'était bon et ça ressemblait !

Du brownie en deux bouchée

On a découvert depuis quelques temps une petite patisserie locale, fort goutûe il est vrai. Comme toutes les denrées ici, on a pu s'en procurer dans le petit hypermarché du coin. C'était dans la section gâteaux, entre les muffins et les gros gâteaux à la crème : une boîte de "Two bite brownies". J'ai l'air ironique quand j'en parle, mais ces petits brownies sont vraiment convaincants. Premièrement, il sont "100% natural"; j'imagine donc qu'ils sont directement cueillis à la main, et qu'ils n'ont subis aucun traitement chimique. Deuxièmenent, ils sont "made with real chocolate!" : moi, ça m'épate; vous vous imaginez, ils sont faits avec du vrai chocolat! Comme le brownie que faisait mon arrière grand-mère quand elle était petite! Sauf que les brownies de mon arrière grand-mère, ils étaient gros, et donc pas très diététiques, surtout qu'il fallait tout finir; alors j'en viens au troisième point : ces brownies sont faits pour être mangés en 2 bouchées. Et donc ça fait deux fois moins de calories que la grosse part de mon arrière grand-mère !! Vive la technologie moderne!

Le Campus Recreation Center

Le CRC, c'est notre centre de sport, avec une piscine olympique, des terrains de basket tellement bien cirés que je peux me recoiffer en regardant par terre en allant au cours de salsa (et oui, je m'y mets!), des salles de squash, de boxe, d'arts martiaux, une piste d'athlé, une salle de muscu, et sûrement plein d'autres salles pour le bilboquet et la pelote basque, mais je n'ai pas tout visité. Evidemment, il y a un ascenceur pour accéder à toutes ces salles, parce qu'il ne faut pas non plus transpirer avant d'aller faire du sport !


Comme je voulais écrire un article sur le CRC, je me suis armé de mon appareil photo, et me suis pointé dans la salle de muscu. Je voulais prendre en photo quelqu'un qui faisait du vélo d'appartement... en réseau! Ba oui, faire du vélo tout seul sur un vélo qui n'avance pas, ce n'est pas très drôle; alors les américains ont trouvé une solution : mettre un écran devant le vélo, grâce auquel on peut choisir son circuit, puis ensuite faire une petite course avec les autres connectés, sur le circuit choisi. En tout cas, c'est bien plus simple que le système européen : plus besoin de routes ou de chemins, plus besoin de rustines, et puis il faut dire qu'au moins, à l'intérieur, il y a la clim, donc même plus besoin de transpirer!
Le problème, c'est que pour des raisons de marketing, il faut une autorisation pour prendre des photos. Donc une jolie demoiselle m'a poliment demandé de rentrer chez moi... D'ailleurs, si elle ne m'a pas botté le cul méchament, c'est bien parce que j'étais français et que j'étais trop mignon quand je disais que je voulais prendre des photos pour montrer à mes parents, qui étaient loin de moi, en France.

Football Game !

Avant hier on a assisté à notre premier match de football américain Georgia Tech vs Jacksonville State (Florida). Super ambiance ! Les marching bands de chaque équipe sont présentes dans les gradins et font une super chorégraphie à la mi-temps (cf video) avec pom-pom girls et majorettes !

Le seul point négatif c'est que ça dure 3 heures et que les actions durent en moyenne moins de 10 secondes... Mais ce qu'il faut savoir c'est que on ne vient pas vraiment pour le jeu mais pour l'ambiance et pour retrouver une bande de copains et copines, c'est un "social event" !

D'ailleurs les fraternities et les sororities sont bien présentes !

NDLR :
Pour ceux qui ne savent pas y'a dans les universités des groupes d'étudiants qu'on appelle les fraternities (que des mecs) et des sororities (que des filles...) qui ont chacun une super grande baraque stylée et des noms avec des lettres grecques. Et le but c'est de faire des fêtes entre potes... ou plutôt de squatter les sororities...
Seulement rentrer dans une fraternity ça impose de se faire bizuther et de payer... Mais comme ils disent ça te crée un "network" (je commence à parler comme jean claude Van Damme)...

Triptique de steaks

Mes cours (suite)

Ensuite, un cours que j'apprécie aussi : celui de "Cognitive Engineering". Grosso modo, ce qu'il s'y passe, c'est qu'on s'asseoit tous en rond (dans une salle où il n'est pas prévu de s'asseoir en rond, du coup ça fout la pagaille parmis les tables et chaises), et on discute sur les textes qu'il y avait à lire pendant la semaine. La prof anime, apporte son expérience, et ça fait un débat. Ce qui est plus difficile, c'est que chaque semaine, l'un des 2 cours est animé par un élève, donc il va falloir que mon anglais progresse, car cela sera mon tour un jour...

Et enfin, le cours que j'aime le moins, malgré le prof très sympa, c'est celui "d'Optimal Control". Le prof est censé nous démontrer des formules qu'on devra appliquer. Le problème, c'est que je ne comprends rien à ses notations. Du coup, je ne comprends ni la démonstration, ni la formule! Heureusement, je peux demander aux 4 autres français du cours... Le deuxième problème, c'est qu’eux non plus ne comprennent pas! J'espère que j'aurais une révélation divine en faisant le "homework"...

Mes cours (parce que c'est bien beau tout ça, mais on est là pour étudier!)

Ca fait maintenant 3 semaines que les cours ont commencé, et je cerne déjà mieux l'esprit de chacun de ces cours. Pour l'instant, je ne connais que les 3 cours que j'ai pris, mais je peux déjà dire que ces 3 cours n'ont pas grand chose en commun... Si, s'il y a bien une chose en commun, c'est le bidon de Coca qu'ont certains élèves sur leur table, au cas où ils auraient soif pendant le cours.

Le cours que je préfère, c'est celui de Cognitive Psychology. On est dans une salle avec moquette, une grande table en bois au centre, et des fauteuils de ministres autour. Et le prof nous raconte pendant une heure et demi toutes les choses bizarres du cerveau, et nous les fait expérimenter (par exemple, si je vous montre une vidéo dont la bande image montre un type prononçant "ga", et que sur la bande son il dit "pa", vous entendrez "da"! Et en fermant les yeux, vous entendrez bien "pa"!!). En dehors du cours, on doit lire les papiers des chercheurs qui ont découvert tous ces phénomènes bizarres, et tant que ça m'étonne, j'aime ça.

Red Bull Race !!!

Imaginez que vous marchez dans une rue où une série de jeunes filles en débardeur blanc Red Bull vous accueillent. Certains vous proposent des glaces gratuites, vous en prenez bien sûr.



Ensuite vous voyez autour de vous des voitures toutes avec un look super original et les gens déguisés qui vont avec.






Vous êtes à la Red Bull Race où une foule de gens s'attroupent pour voir des voitures sans moteurs parcourir quelques centaines de mètres avec des obstacles. Eh bien... c'est marrant !

Des barbecues...

Plus le temps passe plus nos steak sont imposants... Le barbecue d'hier reposait sur un seul steak : 50 oz (soit un peu plus de 1,5 kg de viande) !!






Accompagné de "french bread" qui est en gros de la baguette de supermarché mais qui tient la route... Avec comme dessert les pancakes de Nico !

Kroger, notre supermarché

Le supermarché où on va faire nos courses toutes les semaines, tous ensembles, comme une vraie famille, s'appelle Kroger. Ca doit être un peu l'équivalent de l'arabe du coin, en France : c'est tout petit (je dirais 3 fois la taille d'un Leader Price français), et on ne se perd même pas dedans. Quand on fait les courses, Tomas prend le rôle de la maman (dans une famille traditionnelle française) : c'est lui qui connait tous les rayons et qui dit aux enfants où aller prendre les choses, et quelles choses. Comme toutes les mamans, il n'aime pas faire les courses, et donc on ne traîne pas dans les allées.

J'ai quand même eu le temps, une fois, de prendre une photo : en effet, ici, le rayon fruits et légumes représente ce qu'il y a de plus "healthy" (sain), et naturel (bien que tout emballage qui se respecte aux Etats-Unis arbore fièrement les mentions "healthy" et "fat free", même celui de la pire des crèmes glacées). Mais comme je me croyais plutôt dans un supermarché américain que dans la nature, une petite mise en scène m'a directement envoyée dans un verger avec plein d'arbres fruitiers : d'un coup, il s'est mis à pleuvoir sur le rayon fruits et légumes, avec des mini-éclairs et le bruit du tonnerre. Il s'agissait bien sûr de simples vaporisateurs, avec des petits flash et des haut-parleurs (mais rien qui ne consomme beaucoup d'énergie pour rien, je vous rassure), mais je m'y croyais, et c'était ça qui était important. Du coup, j'ai acheté quelques uns de ces fruits fraîchement mouillés par la pluie, tout comme je l'aurais fait au bord d'un verger en Normandie. J'ai même pu les peser avec une jolie balance, comme le faisait ma grand-mère quand elle allait au marché... Les atlantais seraient-ils en manque de naturel et d'authenticité ?

Nos exploits culinaires !

Un très bon milkshake à la fraise... (fait au food processor bien sûr !)









Un barbecue de plus avec des steaks AWESOME ! (à peu près trois fois un steak français)
Accompagné d'un apéro tout aussi awesome avec un peu de brie, un peu de paté et des tomates cerises ! autant dire que l'apéro coûtait plutôt cher !!








Premiers essais de la Popping Machine !!!

Une mousse au chocolat qui était vraiment très bonne, assez impressionant pour une première avec un chocolat américain douteux !

Varcity : aux origines du fast-food

Hier, comme Philippe l'a déjà dit, j'ai complètement craqué. Pour tout dire, j'ai été à Varcity : le restaurant le plus ancien (et le plus gras) d'Atlanta.

Les origines de ce restaurant remontent aux débuts de l'histoire américaine, en 1928. Ca a bien sûr été le premier restaurant de ce genre à Atlanta. Restaurant ? Pas tout à fait; ce fast-food est tout de même considéré comme "junky food" (malbouffe) par les autochtones, à mettre en opposition aux raffinées "steackhouses" (maisons à steacks). D'après certains anciens (Tomas en fait partie), ce restaurant aurait été créé par un étudiant de Georgia Tech, qui, viré de l'université, avait commencé à vendre des sandwiches (comprenez "burgers", en bon français) pour les matchs de football (attention, le vrai football, pas le vulgaire "soccer" européen). Il aurait déclaré, vengeur, qu'il aurait un jour assez d'argent pour racheter Georgia Tech; la légende ne raconte pas s'il a finalement réussi, mais en tout cas le "self made man" n'en était pas loin!!


Ce qui est incroyable, c'est que, d'après d'autres anciens, les lieux n'auraient pas changé depuis ces temps immémoriaux! Varcity est donc directement un voyage dans le passé! Et je m'y croyais vraiment : Jaime, un ami colombien, m'avait prêté son appareil photo, et je me sentais comme un pionnier de la photographie américaine.

Ce qui distingue Varcity des autres fast-food, c'est bien sûr le taux de graisse hors norme qu'il y a dans leurs beignets d'oignons, mais aussi leur service à même la voiture. Pas un minable "drive-in", comme on pourrait en trouver en France; non, juste un service dans la voiture : les gens se garent, comme à une station-service, mais ce n'est pas la voiture qui fait un plein, c'est les gens qu'il y a dedans. Les serveurs se déplacent, prennent commande, servent, puis les clients mangent dans leur voiture, toujours garée, sans avoir eu à faire l'effort de marcher.


De mon côté, avec Jaime, on a mangé dans une salle... inhabituelle, pour moi, français qui a du mal à assumer le fait d'être tout seul au restaurant : pour moi, manger au restaurant seul, cela veut dire que je n'ai pas d'amis. Ici, ils assument complètement de venir seul au restaurant, et Varcity les aide : cette salle ressemble comme deux gouttes d'eau à une salle de cours, avec des tables individuelles et leurs chaises attachées. Les tables sont toutes dirigées vers la Mecque : un écran plasma qui passe du baseball, et qui évite de se sentir trop seul

La décadence...

Nico a craqué le premier en dépassant la limite (utopique certes) d'un burger par semaine. Pire il a commencé dans un des fastfood les plus gras le midi, ensuite il a mangé un sandwich que lui proposait tomas, il a pris une bonne glace le soir, et il a recraqué à 3h du matin avec deux hamburgers McDo en rentrant de soirée...








Et bien sûr, cela a donné à Philippe une parfaite excuse pour en faire de même (mais vu que c'est son appareil photo, le mien étant resté en France, c'est moi qui prend cher sur les photos)! En tout cas, pour tout ce qui est food, on est encore en phase d'euphorie, apparemment! Il faut dire que le chiken burger et le double cheese sont à 1$!! --> dit sur un ton euphorique

A French In America

Un français distingué qui prend un verre de vin aux Etats-Unis. Je précise quand même que c'est du vin californien... Admirez aussi le drapeau américain que nous avons mis dans le salon, qui est en fait une serviette de bain.

Nico a craqué...

L'autre soir avant de sortir faire une party, il s'est enfilé deux doubles sandwiches... Heureusement pour lui on ne les a pas comptabilisés comme des burgers, sinon il aurait largement dépassé son quota !

Gros

Le stylo américain se porte plutôt gros pour une meilleure prise en main... mais aussi à l'image d'une mentalité un peu différente.

L'Aerospace Systems Design Laboratory (ASDL), c'est le labo de recherche dans lequel Marc et moi travaillons. Vous l'avez peut-être déjà compris avec l'article de Nico, bien plus qu'un labo il s'agit du plus grand labo de GT ou plutôt, au premier abord, d'une entreprise américaine de 150 salariés. La journée de présentation à laquelle on a assisté la semaine dernière alternait les petit coups de pression pour annoncer la lourde charge de travail demandée et les allusions aux avantages que nous offre le labo, la "famille", pour assurer notre motivation. Doc, le directeur du labo, veut nous réunir autour de mêmes valeurs, de mêmes techniques et aussi de mêmes cours pour le premier semestre...

"Prenez moi comme votre mère ou votre père, suivant lequel des deux est le plus autoritaire..."

La, pas de doute, je suis bien aux Etats-Unis. C'est assez simple et annoncé à l'avance, on travaille, on est payé, et si on fait pas ce qu'il faut on est viré. Ca a le mérite d'être franc. Ca m'a quand même surpris pour un labo de recherche, d'autant plus que l'atmosphère glaciale (au sens propre et figuré) de la salle dans laquelle nous étions ajoutait encore plus de piment.

Notre boulot dans ce labo, c'est à dire notre "assistantship", ne se résume donc pas seulement à un boulot de recherche bien payé de 15h par semaine en plus des cours... Ce qui est énervant c'est le fait que les cours du premier semestre soient imposés et qu'ils ne correspondent pas vraiment à ce à quoi je m'attendais. Ils vont demander vraiment beaucoup de boulot, tous les anciens sont d'accords sur ce point. Les premiers cours étaient peu habituels : focalisés sur les "systems" voire les "systems of systems", nous n'avons rien eu pour l'instant qui touchait à des Maths ou de la Physique. Le grand dada du labo c'est les modélisations de systèmes de systèmes, en prenant en compte énormément de paramètres et en optimisant les sorties. Je sais vous allez me dire ça ne veut rien dire et c'est du pipot... Mais je crois commencer à comprendre que ça a un sens et que les techniques qu'ils utilisent sont parmi les meilleures aux monde. J'irai pas encore jusqu'à dire que ça m'intéresse beaucoup.

Le bon point c'est que je sais depuis deux jours ce que sera mon projet de recherche et qu'il est bien stylé :

"Définir l'évolution que doit prendre la famille des Falcons de Dassault pour correspondre à l'évolution du marché dans 20 ans"

Rien que ça... Remarque ça me fait un peu peur tellement je me sens pas trop formé pour répondre à la question, mais parait-il ça va venir...

Choc culturel

En cours de psycho, le prof a demandé qu'on raconte chacun un fait inhabituel sur nos vies, afin qu'on se souvienne plus facilement des autres élèves. Et c'est là que j'ai pu voir la différence de culture avec les américains (car il y a assez peu d'étrangers dans ce cours).
Par exemple, moi, petit français, quand je parle, je bouge peu mon visage, et je bouge peu mon corps. Finalement, par la parole, je m'exprime assez peu... Les américains, lorsqu'ils parlent, se transforment, ils prennent vie.
Un américain qui ne parle pas a un visage figé, ou bien une mimique polie et automatique. Cela peut aussi être le cas lorsqu'ils vous adressent la parole pour leur boulot : ils sont en mode automatique, pas vraiment vivants, plutôt comme des machines. Mais dès qu'ils se mettent à parler d'eux, de ce qu'ils aiment, alors là, c'est un spectacle. Tout leur être se met à bouger, leur visage prend vie... En fait, dans les séries américaines, toutes les mimiques qui me semblaient exégérées ne le sont pas. Ya qu'à voir la différence de jeu d'acteurs entre "Plus belle la vie" et "How I met your mother"!
Mais il faut bien distinguer la mimique automatique de la vraie joie. Comme ça, a priori, je dirais que les américains sont très faux au premier abord : ils disent "Yeah, yeah" en réponse à tout, en souriant; et ils me donnent l'impression d'être automatisés : les conversations restent impersonnelles... Mais ce ne sont que les premiers américains que je rencontre, faut pas non plus généraliser!

Premier jour de cours

Ca y est, les cours ont commencé pour moi! Aujourd'hui, j'ai eu un cours de psychologie cognitive, un cours d'ingénierie cognitive, et un cours de statistiques. Globalement, la qualité des cours est bonne, même si le premier jour, ce sont surtout des présentations de ce que l'on fera pendant le term. Mes premières impressions ? Après le premier cours, ça allait, après le deuxième, je commençais à avoir faim et mal au crâne; après le troisième, j'étais comme lobotomisé! En plus, il fallait que je rentre en claquettes alors qu'il avait plu. Certes les claquettes ne glissaient pas sur le sol... mais mes pieds n'accrochaient pas aux claquettes !!

En fait, ce qui est dur, c'est de se concentrer tout le temps pour comprendre ce que dit le prof (dans un anglais plus ou moins américain). J'ai bien aimé le premier cours, car le prof parlait lentement. Le deuxième, cours donné par mon "advisor" (ie ma conseillère scolaire, qui m'aide à faire mon programme, et qui sera peut-être mon future employeur), était beaucoup plus ardu car elle parle vite. De manière générale, les américains parlent trop vite. Lors des deux premiers cours, où nous étions entre 10 et 20 élèves, nous avons fait une ronde de présentation, et je ne comprenais pas ce que disaient les américains. Les non-américains, ça allait mieux.
Le troisième cours était donné par un vieux prof asiatique; un sage, clairement. Impressionnant car il est un pionnier dans son domaine, car il a beaucoup d'humour, et car ce qu'il explique, quand je comprends son anglais, devient limpide. Son approche des maths est très nouvelle pour moi, car il ne s'appuiera que sur des cas concrets (les données seront issues d'expériences qui ont vraiment eu lieu).

Voila, mon prochain jour de cours est jeudi, et cela sera mes deux seuls jours de cours dans la semaine! Mais attention, c'est le système américain, qui a l'air beaucoup plus autodidactique que le système français : car j'ai déjà par exemple 6 papiers à lire, d'une vingtaine de pages, pour la semaine prochaine! Et le semestre sera ponctué de projets, rapports, quizz, et même "animation de cours"...

Barbeuk mythique

Premier barbeuk, première grande réussite! Malgré le fait qu'on n'ait pas de charbon, malgré les moustiques, malgré la pluie, Tomas, notre grand chef cuistot, a réussi à nous concocter des patates en papillotes avec des steacks dignes d'une "steackhouse" (sorte de resto où ils servent des steacks de 16 oz, soit environ 450 g; et encore, ça, c'est dans le menu enfant, lol!). Et pendant que tout ça cuisait, il a préparé une salade aux petits oignons, miam! Pour le dessert, j'ai fait quelques pancakes, selon une recette ancestrale qui dit de mettre du lait et des oeufs dans une sorte de poudre industrielle, et qu'après ça fait une pâte à pancakes. Pour l'occasion, j'ai appris à Tomas l'expression "avoir les dents du fond qui baignent" pour exprimer le fait d'avoir un peu trop mangé.
Lucianno, un ami de Tomas, était là aussi; et vu qu'on n'avait que 4 steacks, il est allé chercher le sien chez lui, et on a mangé tous ensemble ! C'est ça l'esprit du coin !

L'ASDL

L'ASDL, c'est le labo dans lequel vont bosser Philippe et Marc. Ils ont eu une présentation de ce labo, toute la journée d'hier (avec bien sûr de la "great free food" à midi!). Comment décrire ce labo mythique en une phrase tout aussi mythique ?

"Over the past 17 years, Dr. Mavris has worked very hard to create a unique environment for students to excel beyond their potential and to find their place into the world."

En français : "Depuis 17 ans, Dr. Mavris fournit un travail titanesque pour instaurer un environnement unique en son genre, permettant aux étudiants d'aller au delà de leur propre potentiel et de trouver leur place dans le monde." C'est la phrase qui débute le prospectus qu'ils leur ont donné!! On dirait la phrase d'une bande annonce d'un film américain!

Inutile de préciser que Marc et Philippe sont très enthousiastes de pouvoir bientôt aller au dela de leur potentiel.

Ma chambre

Comme je l'ai déjà dit, pour l'instant, je suis le seul veinard à avoir une chambre meublée. Il faut dire qu'en plus d'être meublée, le locataire précédent m'a laissé des classeurs, son portable américain (sauf s'il vient le récupérer!) avec du forfait en cours, un super réveil-matin General Electrics, des enceintes, et même une photo de lui (qui me fait peur à chaque fois que j'ouvre le tiroir). Tout ça pour seulement 200$!!

De leur côté, Philippe et Marc galèrent à faire des aller-retours chez IKEA, et cela leur coûte beaucoup plus cher!! Il faut savoir qu'à la fin de chaque "term" (sorte de trimestre américain), tous ceux qui rentrent chez eux revendent leur mobilier, et qu'il faut sauter sur l'occasion de racheter le mobilier en même temps qu'on loue la chambre.

Il faut dire que moi non plus je n'ai pas sauté sur l'occasion, et que j'ai récupéré ces meubles plutôt sur un coup de chance!!

Le "food processor"

Le food processor, c'est une sorte de boîte noire dans laquelle on met de la "food" (bouffe, en français), et de laquelle il ressort du liquide. Ce qu'il s'est passé au milieu? La bouffe a été "processée"!

Avec Philippe, on est déjà fan, et on devrait sortir un livre de recettes d'ici peu : à notre actif : banane-lait-miel, et jus d'orange-poulet-Nesquik.

Finalement, la différence entre un food processor et un mixeur français, c'est leur nom; et heureusement que Tomas était là pour nous apprendre qu'un food processor s'appelait comme ça, sinon on n'aurait sûrement pas essayé de processer de la food!!

Notre maison

Notre maison, c'est la même que celle de notre voisin, et c'est aussi la même que celle du gars qui habite à l'autre bout d'Atlanta (bon, j'exagère un peu quand même...). En tout cas, elle est très bien équipée, avec un gros frigo, des grosses plaques de cuisson, un gros four, un gros sèche-linge, un gros lave-vaisselle, une cuvette des toilettes pleine d'eau, un salon sympa avec des lampes bleues (c'est pour les "parties", nous a révélé Tomas, notre colocataire argentin), et 4 chambres. Pour l'instant, seuls Tomas et moi avons une chambre meublée, Tomas parce qu'il est là depuis un an, et moi parce que j'ai racheté le mobilier de ma chambre à l'ancien locataire. Quant à notre rue, une avenue en fait, elle n'est pas très jolie, mais elle est suffisemment courte pour qu'on ne la voit pas pendant très longtemps quand on va sur le campus!

Une Maison, une Party

Le soir de notre arrivée, la maison en face de la notre organisait une "party". Qu'est-ce donc? En gros, c'est des jeunes dans une maison, avec de la musique et de la bierre. A GaTech, les jeunes sont surtout des mecs. Ce qui est marrant, c'est que les parties sont ouvertes à tous. Ce qui est encore plus marrant, c'est que notre maison est très réputée pour ses parties. Ce qui est moins marrant, c'est l'état du jardin après les parties...
En tout cas, il paraît que des parties, on peut en trouver tous les soirs!

Le choc volumique

Le choc volumique, c'est surement le choc le plus fort pour un maigre français venant d'une école minuscule dans une petite ville française. Ici, tout est gros : les voitures, les frigos, les routes, les batiments et les gens qui vont dedans. Le campus est tellement grand qu'il y a des plans du campus un peu partout. Pour l'instant, je pèse 145 unités de la balance qu'il y a dans la salle de bain: on va voir comment ça évolue.

Le choc climatique

J'accentue le "food choc", mais il y a aussi le choc climatique : ici, il fait chaud et humide; d'ailleurs, on a la clim à la maison. Short et tongs sont de mise, moustiques et les boutons qui vont avec aussi. Marcher en plein soleil plus de 15 minutes, c'est dur; alors ils ont mis en place des "Stingers" climatisés pour se déplacer sur le campus. Parfois, même, on voit passer une "stingerette", c'est à dire un taxi spécial pour le campus de GaTech.

L'aventure commence !

Ca y est, je suis aux States, à Atlanta! La preuve? Mes cinq premiers repas : pizza, pates, riz, hot-dogs, pizza!! Et oui, les hot-dogs sont à 50 cents chez IKEA, et les pizzas sont offertes pour faire participer les étudiants étrangers aux diverses présentations de bienvenue ("Great Free Food" = pizza). De toute manière, avec Philippe, nous avons décidé de nous limiter à 1 burger par semaine, et on tient le coup pour l'instant! On résiste même au Coca-Cola, omniprésent dans Atlanta (ville du Coca).

Hier, on a assisté à une présentation sur le choc culturel (et notamment gatronomique) que ça fait d'arriver pour étudier en Georgie. Ils nous ont dit qu'il y avait 3 phases lors de ce choc, et que ces phases étaient normales.
Tout d'abord, il y a une phase d'euphorie : les burgers paraissent bons, les pizzas sont trop bien faites, le Coca pétille plus qu'en France, etc. Plus généralement : les gens ont l'air sympa, accueillant, aidant. Par exemple, ici, les gens disent bonjour, puis demandent comment ça va (de la caissière au professeur, en passant par la boulangère... Ha! non, il n'y a pas de boulangerie, c'est vrai!). Et si je réponds "I'm fine, thank you. And you?", ils disent que de leur côté aussi tout va bien : elle est pas belle et heureuse, la vie à Atlanta?


Mais ensuite, vient une phase de rejet : je n'y suis pas encore, mais à ce qu'il paraît, bientôt, les américains me dégouteront avec tous leurs gros burgers, leurs bouteilles de Coca, etc. La "Great Free Food" ne m'attirera plus aux présentations, et, même, m'en fera fuir!

Heureusement, à la fin, tout se finira bien, par une phase de communion avec l'autre culture, sorte d'acceptation et de compréhension de l'autre culture, tout en conservant la sienne.